La cession d’un véhicule non enregistré soulève des questions complexes tant pour le vendeur que pour l’acheteur. Pourquoi un véhicule n’est-il pas enregistré ? Quelles sont les obligations des parties lors de la vente ? Quels sont les risques encourus ? Cet article a pour objectif de répondre à ces interrogations et de vous guider dans les méandres juridiques de cette situation particulière.
Qu’est-ce qu’un véhicule non enregistré et pourquoi cela arrive-t-il ?
Un véhicule non enregistré est un véhicule qui ne dispose pas d’immatriculation valide. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation :
- L’immatriculation a été radiée suite à une déclaration de destruction du véhicule
- Le propriétaire précédent n’a pas réalisé la démarche d’immatriculation
- Le véhicule provient d’un pays étranger et n’a jamais été immatriculé en France
Dans tous les cas, il est important de comprendre que la vente d’un véhicule non enregistré présente des risques juridiques importants, notamment en ce qui concerne la responsabilité civile et pénale du vendeur et de l’acheteur.
Risques juridiques liés à la vente d’un véhicule non enregistré
La vente d’un véhicule non enregistré peut entraîner des risques juridiques pour le vendeur et l’acheteur. Parmi eux :
- Le vendeur peut être poursuivi pour escroquerie si les informations fournies lors de la vente sont inexactes ou incomplètes
- L’acheteur peut subir des sanctions pénales si le véhicule n’est pas enregistré dans un délai raisonnable après la transaction
- Les deux parties peuvent être tenues responsables en cas d’accident causé par le véhicule non enregistré
Il est donc primordial pour les parties de bien s’informer et de respecter leurs obligations légales avant d’envisager une transaction impliquant un véhicule non enregistré.
Obligations du vendeur et de l’acheteur lors de la cession d’un véhicule non enregistré
Le vendeur doit, avant toute chose, s’assurer que le véhicule est en état de circuler et qu’il ne présente pas de danger pour la sécurité routière. S’il ne dispose pas d’une immatriculation valide, il devra effectuer les démarches nécessaires auprès des autorités compétentes pour obtenir un titre provisoire (certificat provisoire d’immatriculation ou CPI) permettant au futur acquéreur de circuler légalement avec le véhicule.
Lors de la vente, le vendeur devra remettre à l’acheteur :
- Un certificat de non-gage, attestant que le véhicule n’est pas gagé et qu’il peut être vendu
- Un certificat de cession en deux exemplaires, dûment rempli et signé par les deux parties
- La carte grise du véhicule, barrée et portant la mention « Vendu le (date) » ou « Cédé le (date) », accompagnée de la signature du vendeur
L’acheteur, quant à lui, doit effectuer les démarches nécessaires pour immatriculer le véhicule dans un délai de 30 jours suivant la date de cession. Il devra fournir à l’administration :
- Le certificat de cession remis par le vendeur
- La carte grise barrée
- Un justificatif d’identité et de domicile
- Le certificat de non-gage
Il est important de noter que l’acheteur ne pourra pas obtenir une immatriculation définitive si le vendeur n’a pas réalisé les démarches nécessaires pour obtenir un CPI.
Conseils pratiques pour réaliser une cession de véhicule non enregistré en toute sécurité
Pour minimiser les risques juridiques liés à la vente d’un véhicule non enregistré, il est recommandé :
- Au vendeur :
- De vérifier l’état général du véhicule et de procéder aux réparations nécessaires avant la vente
- D’effectuer les démarches administratives pour obtenir un CPI
- De remettre à l’acheteur tous les documents requis pour l’immatriculation du véhicule
- Au acheteur :
- De vérifier l’état général du véhicule et de demander des informations précises sur son historique
- De s’assurer que le vendeur a bien obtenu un CPI et qu’il lui remet tous les documents nécessaires à l’immatriculation du véhicule
- D’effectuer rapidement les démarches d’immatriculation auprès des autorités compétentes
La vente d’un véhicule non enregistré est une opération délicate qui demande une vigilance accrue de la part du vendeur et de l’acheteur. En respectant leurs obligations légales et en suivant les conseils pratiques énoncés ci-dessus, les parties pourront réaliser cette transaction en toute sécurité.