Le legs aux associations est une pratique de plus en plus courante, permettant aux particuliers de soutenir des causes qui leur tiennent à cœur. Cette forme de don peut revêtir différentes formes et présente plusieurs avantages pour le testateur comme pour l’association bénéficiaire. Découvrez dans cet article les différentes modalités du legs aux associations, ainsi que les conseils d’un avocat pour optimiser cette démarche.
Qu’est-ce qu’un legs aux associations ?
Un legs est une disposition testamentaire par laquelle une personne, appelée testateur, décide de transmettre tout ou partie de ses biens à une ou plusieurs personnes ou entités après son décès. Le legs aux associations consiste donc à désigner une association comme bénéficiaire d’une part du patrimoine du testateur. Ce type de legs prend effet au décès du testateur et n’affecte pas sa situation financière ni ses droits sur ses biens durant sa vie.
Les différentes formes de legs aux associations
Il existe plusieurs formes de legs aux associations :
- Le legs universel : le testateur lègue la totalité de ses biens à une ou plusieurs associations, qui se partageront alors la succession selon les proportions établies dans le testament.
- Le legs à titre universel : le testateur lègue une part déterminée de ses biens (par exemple, un tiers ou la moitié) à une ou plusieurs associations. Les autres héritiers légaux se partagent le reste de la succession.
- Le legs particulier : le testateur lègue un bien spécifique (par exemple, une maison ou un tableau) à une association. Cette disposition n’affecte pas les droits des autres héritiers sur le reste de la succession.
Il est également possible de prévoir une substitution, c’est-à-dire que si l’association désignée comme bénéficiaire du legs n’existe plus au moment du décès du testateur, un autre bénéficiaire pourra être désigné à sa place.
Les avantages du legs aux associations
Pour le testateur, choisir de léguer une part de son patrimoine à une association permet avant tout de soutenir une cause qui lui est chère et de perpétuer ses valeurs au-delà de sa vie. De plus, en fonction des dispositions testamentaires choisies, il peut être possible d’alléger les droits de succession pour les autres héritiers.
Pour l’association bénéficiaire, recevoir un legs constitue une source importante de financement qui lui permettra de mener à bien ses missions et projets. En outre, les associations reconnues d’utilité publique ou d’intérêt général sont exonérées des droits de succession, ce qui leur permet de bénéficier intégralement du montant légué.
Conseils pratiques pour la rédaction d’un testament incluant un legs aux associations
Pour assurer la validité et l’efficacité de votre legs aux associations, voici quelques conseils d’avocat :
- Rédigez un testament olographe, c’est-à-dire manuscrit, daté et signé, ou un testament authentique, rédigé par un notaire en présence de témoins. Ces deux formes de testament sont les plus courantes et offrent une sécurité juridique.
- Veillez à bien identifier l’association bénéficiaire, en indiquant son nom complet, son adresse et son numéro SIREN. Précisez également la nature du legs (universel, à titre universel ou particulier).
- Pensez à informer l’association de votre intention de lui léguer une part de votre patrimoine. Cette démarche permettra à l’association de vous remercier et de vous tenir informé de ses actions et projets.
- Consultez un avocat ou un notaire pour vous assurer que votre testament respecte les règles légales et ne porte pas atteinte aux droits des héritiers réservataires (descendants directs).
En suivant ces conseils, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour que votre legs aux associations soit réalisé dans les meilleures conditions possibles.
Le legs aux associations est une pratique généreuse qui permet à chacun de soutenir des causes importantes tout en optimisant sa succession. Prenez le temps de bien réfléchir à vos intentions et n’hésitez pas à consulter un professionnel du droit pour vous accompagner dans cette démarche.